Renaissance

Ces quelques jours de repos passé auprès de Grund m’avaient fait le plus grand bien, mais malheureusement, toute bonne chose a une fin. J’en avais par-dessus la tête de ces guerres perpétuelles, de ces combats et de ces massacres ou je risquait de perdre amis et compagnons. Pourtant, il fallait bien que l’on réagisse. Non pour les valeurs du bien, pour prouver notre puissance ou encore pour d’autres raisons futiles. Mais pour la liberté. Il existait encore à ce jour des villages paisibles qui n’avaient pas connus les sbires d’Etejena et les violences qui allaient de pairs. Ceux-là, il fallait les préserver, ils avaient le droit de connaître ce bonheur simple qui constituait la vie de tous les jours. Quand aux autres, il fallait leur la rendre, cette liberté et cette insouciance.

Je regardais une dernière fois la demeure de Grund, prenait Éclat de Lune dans mes bras et déployait mes ailes dans une lumière blanche, aveuglante.
Cela devient une habitude que je le quitte de cette manière. Mais pour l’heure… J’interrompis le fil de mes réflexions et m’envolait gracieusement, faisant tourbillonner poussières, feuilles et herbes au sol. Je survolais la forêt, SA forêt tandis que le chaton mort de peur et en proie au vertige se blottissait en tremblant dans mes bras, et plantait ses griffes dans ma peau. Elle me faisait confiance, mais restait tout de même craintive face à la hauteur. Je rejoignais notre forteresse en plein milieu de la nuit, sans crainte de me faire repérer j’entrais directement par la fenêtre de ma chambre.
J’atterris sans bruit au milieu de la pièce et reprenait ma forme habituelle. L’animal ravi de se retrouver sur le plancher des vaches fit quelques cabrioles tandis que je pouffais silencieusement… Je sorti des mes fontes un gros morceau de viande bien emballée et le lui tendis, elle le saisit au vol imitant une attaque féroce…

Te fatigue pas, elle ne bougera plus celle là !
Moqueuse va !
Absolument ! Bon appétit.

Je passais une nuit tranquille, si ce n’est la boule de poil qui vient se rouler en boule dans mon cou et finir la nuit à cet endroit. Je me réveillais le lendemain reposée et prête aux futurs combats qui nous attendaient inévitablement, L’Agminis Sententia m’avait fait parvenir un message, nous allions reprendre les armes…

Tu te débrouilleras seule quelques jours ici ? ça ira ?
Oui, ne t’en fait pas.

Je la quittais, restant à l’écoute de ses moindres pensées.
Je descendais les marches des chambres pour rejoindre la salle commune afin de donner les dernières nouvelles à mes compagnons d’armes et amis. Mais je n’y trouvais personne, des fois se faisaient pourtant entendre dans la salle de recrutement. Je poussais la porte de la salle.

[…]

Nous venions d’accueillir deux nouvelles recrues, Mady et Mholok. La jeune femme ayant manifesté le désir de visiter la forteresse, j’en laissais tout le soin à Lagaart tandis que moi-même je montais préparer ses quartiers.

Je vais vous préparer votre chambre, encore une fois bienvenue ici, la forteresse manquait de présence féminine jusqu’alors.

Je montais les escaliers qui menaient aux différents appartements, enfin devrais-je dire plutôt suites, tant les chambres étaient spacieuses, toute munies d’un bureau et d’une salle de bain plus ou moins grande. J’ouvrais en grand les fenêtres pour laisser l’ai pur entrer et apporter sa fraîcheur afin d’aérer la pièce. Je secouais les draps de soie violette pour leur redonner du volume, disposait sur le bureau une liasse de parchemin vierge, une plume et un encrier. J’allumais une bougie parfumée aux « embruns maritime » que je déposais au dessus de l’armoire et une seconde au parfum « oranger celtique ».
J’entrais dans la salle d’eau et faisais couler un bain moussant dans la baignoire de marbre beige et or.
Je finalisais enfin la touche en ajoutant un bouquet de violette en provenance directe des jardins.
J’étais assez satisfaite du résultat et somme toute Mady devrait se plaire ici.

Je redescendais enfin dans la salle commune, j’avais une annonce à faire aux celtics… Pour la toute première fois, je les quittais…
Je laissais les murs de la forteresse loin derrière moi, je m’en allais.
Nombreux étaient revenus de l’Agminis Sententia, et il était de mon devoir d’y aller à mon tour, afin de nous représenter.

Je me posais dans un fauteuil en cuir sombre, un verre de jus de banane dans les mains et attendit, au coin de l’âtre de la cheminée qui réchauffait mon corps et mon cœur. Une fois de plus, j’avais laissé un mage seul, sans un mot d’explication.

Citation :

Je me prélassais dans mon lit victime d'une nuit fantastique dans les bras de ma bien-aîmée. Les doux rayons du soleil me chauffaient le dos. Ma main glissa vers Irenea pour ne trouver que le vide...

Humm, encore un petit déjeuner tout seul, moi qui voulait lui faire une surprise, ce sera pour la prochaine fois!

Une fois engouffré de délicieuses tranches de pain frais, noyée sous le miel, et accompagné de fruits frais, je pris un bain frais dans l'eau claire du lac non loin de mon arbre refuge. Je nageais sans grand entrain, ma relation avec Irenea occupait mon esprit plus que de raison... Pour ma part, je n'avais nulle envie de jouer avec ses sentiments, et je comprenais les freins qui pouvaient l'empêcher de se laisser aller avec moi. Le passé... est le passé ! Il ne faut pas oublier, certes, mais il faut se projeter dans l'avenir, et pour ma part, goûter à son amour me donne l'envie de vivre!! Alors comment lui donner l'espoir de l'avenir, de notre avenir?
Mais il n'y avait pas que ça! Et ce châton, que représente-t'il pour elle? quels secrets me cache-t'elle? tant de questions sans réponse...

Comme à son habitude, Doigts de Fée m'attendait sur la berge avec mon peignoir. Tout à mes pensées, je sortais de l'eau, nu et tout mouillé...

Par la magie sauvage, elle me manque déjà! loin de moi le désir de la retenir près de moi, mais il faut au moins qu'elle sache ce que je ressens pour elle!

Sans réfléchir, je prononçais l'incantation
"Cheese"... euhhh maître, votre peign...
"Burger" qu'avait voulu me dire Doigts de Fée?

J'avais mémorisé la chambre d'Irenea et me téléportait directement dans ses appartements!

GRUND

Citation :

Sur les dires d'Irenea, je montrais à Mady le chemin à suivre en souriant. La demoiselle salua gracieusement les personnes présentes et s'engouffra vite dans le couloir que je pointais de ma main tendue. Elle n'avait eu aucune hésitation à passer dans l'autre pièce, je sentais qu'elle avait hâte de découvrir les lieux. C'est alors avec joie que j'ai pu lui faire visiter notre domaine. Les cuisines, la taverne, l'armurerie, la bibliothèque, les salons, les bureaux, je passais toute les pièces fièrement en revue. Les yeux écarquillés, le sourire aux lèvres, son visage resplendissait à la découverte de notre demeure. La robe bleue qu'elle portait venait lui apporter une touche de fraîcheur et de légèreté, un certain charme auquel je ne pouvais rester indifférent.
Nous arrivâmes ensuite à sa chambre. Au moment de pousser la porte, je fus surpris par l'arôme de nos orangers qui parfumait la pièce. Je compris vite qu'Irenea s'était empressée de passer par-là pour préparer la chambre de notre nouvelle hôte et allumer quelques bougies. Je laissais Mady entrer en premier, et la suivais en laissant la porte entre-ouverte.

Voici ta chambre Mady. J'espère que tu t'y plairas, Irenea à déjà tout préparé. Il y a des bougies et des draps propres dans l'armoire, ainsi que quelques livres dans la table de chevet. Mais tu pourras sélectionner des livres plus à ton goût à la bibliothèque!
En poussant cette porte-ci, tu pourras trouver une salle de bain à ta disposition. Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à demander. Quant à moi, ma chambre est à l'étage au dessous, deuxième porte à droite après l'escalier.
Comme la nuit est déjà tombée, nous visiterons les jardins et l'écurie demain matin!

Je laissais alors Mady pousser la porte de la salle de bain avec entrain. Sa soif de curiosité me plaisait. Je m'apprêtais alors à prendre congé, en attendant avant qu'elle ressorte de la salle d'eau.

LAGAART

Citation :

*reste dans la salle de bain quelques minutes et observe les moindres recoins dans tout les détails*
*respire la bonne odeur et jette un regard à la baignoire remplie d’eau chaude par Irénéa*
Quelle gentillesse, cela fait très plaisir !
*Rejoins Lagaart à l’extérieur de la pièce*
Je te remercie beaucoup pour m’avoir guidée jusqu’ici. Les quartiers sont vraiment magnifiques et Irénéa a bien préparé tout cela. Il ne me reste plus qu’à installer mes affaires et prendre mes répères.
*raccompagne Lagaart à la porte*
Nous irons dès demain matin visiter les écuries, je passerai te chercher comme cela je verrai tes quartiers.
*regarde Lagaart partir et le salue de loin*
*referme la porte et se retourne*
*après un léger silence, s’exprime en poussant un léger cri*
WAOWWW !!!! c’est magnifique !
*se jette sur le lit un peu rapidement et s’allonge sur le dos pour observer le plafond*
Il ne me reste plus qu’à être à la hauteur, c’est vraiment un accueil formidable !
*après quelques minutes à penser se lève et va se plonger dans son bain*
[…]
*après avoir rangé ses affaires, s’assoie sur son lit et prend une plume et un parchemin*
[Irénéa,
Vous avez décidé de partir aujourd’hui, mais je tenais à vous remercier pour l’accueil que j’ai eu et les soins que vous avez eu pour préparer mes quartiers. Cela est vraiment agréable et me permet de me sentir déjà bien dans votre communauté.
Je ferai mon maximum pour ne pas vous décevoir, et être à l’image des Celtics. Je vais essayer tout d’abord de m’habituer à « cotoyer » tous ces mâles en même temps (sans trop de dégâts)
J’espère vous revoir très bientôt, car vous avez sans doute quelques conseils à me donner.
Merci.
Mady]
*prend son parchemin et le ferme avec un sceau*
*appelle son pigeon vole et accroche le message autour de son cou*
Allez va retrouver Irenea !
*va se coucher sur son lit pour s’endormir*
[…]
*a passé la nuit à penser à tous ce qu’elle va pouvoir apprendre et découvrir au sein de cette communauté*
*se lève à 3h à cause de l’ennui de ne pas dormir et part se préparer dans la salle de bain*
*sort de ses quartiers se dirige vers ceux de Lagaart sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller trop de monde*
*toque à la porte doucement et murmure*
Lagaart !!! Lagaart !!! Lagaart !!!
« Bon d’accord il est un peu tôt, mais bon 4h du matin, c’est le matin et je lui ai dit que je passerai le chercher le matin »
*toque un peu plus et parle un peu plus fort*
Lagaart !!! C’est Mady, on va visiter les écuries !!!!!
Les écuries !!!!!!
Lagaart !!!! …..

MADY

Citation :

Réveillé par les doux murmures de Mady, j'écarquillais les yeux doucement tout en m'étirant dans mon lit. J'avais passé une excellente nuit, mais me demandais quelle heure était-il... le soleil n'avait pas encore pointé son nez! La seule paisible lumière qui pénétrait dans ma chambre était celle de la Lune, à demi-éclairée cette nuit. Puis Mady re-toqua à ma porte un peu plus fort en m'appelant. Je me levais alors en urgence pour aller lui ouvrir, en prenant soin d'enfiler rapidement mon peignoir en soie, ayant l'habitude de dormir nu l'été. J'ouvrais donc la porte de ma chambre. Mady était là, déjà prête, coiffée, habillée d'une légère robe, venant me chercher avec un grand sourire. Je jetais un rapide coup d'oeil au carillon du couloir pour m'apercevoir qu'il était tout juste 4h... Quel entrain elle a! Elle me lança d'un air un peu timide :

Tu m'as promis qu'on allait visiter les écuries ce matin...

Je ne pu m'empêcher de lui rendre son sourire avant de lui dire :

Mady... il est 4h! Tu sais, visiter une écurie dans le noir... ça peut faire peur!

Elle était un peu gênée et déçue, je repris alors la parole.

Bien, entre, ne reste pas dans le couloir! Laisse-moi une dizaine de minutes pour aller me préparer à la salle d'eau, et nous irons prendre notre petit déjeuner en bas et visiter les écuries!

Je rassemblais quelques affaires sorties de l'armoire et filais à la salle de bain pour me préparer. Quelques minutes après, j'en ressortais. Mady était accoudée sur le rebord de la fenêtre, souriante et sereine, respirant l'air frais de nos contrées. Une légère brise lui faisait virevolter une mèche de cheveux, éclairée par la douce lumière lunaire, elle était angélique.

Allons-y Mady!

Merci Lagaart...

Nous descendions les escaliers qui menaient à la salle commune, et pouvions entendre crépiter le feu de la cheminée... Nous ralentissions alors le pas dans le silence, pour arriver jusqu'à la salle commune avec méfiance.
Irenea était là, assise dans un des fauteuils, près du feu. Elle ne dormait pas, quelque chose n'allait certainement pas. Nous nous approchions alors pour s'asseoir près d'elle.

Tu n'arrives pas à dormir Ire? Quelque chose te tracasse?

LAGAART

J’avais passé une grande partie de la soirée à réfléchir et rêvasser… Pourquoi est-ce que je le fuyais aussi souvent ? Et pourquoi je me battais ? Pour ceux que j’avais perdu, ma fille, mon fils. Eclat-de-Lune avait trouvé une sortie et était partie chasser, elle m’avait ramené fièrement un lapereau, qu’elle avait déposé sur mes genoux en offrande.
Merci, ton geste me touche, mais je n’ai pas trop faim ce soir
Tu es sure?
Oui, mange le, nous allons avoir besoin de toutes nos forces les prochains jours qui viennent… Je suis très fière de toi, belle prise pour une première chasse!

Elle repris sa proie et alla s’installer au coin du feu, suite à la dégustation, elle fit une toilette et vint se pelotonner sur mes genoux, je lui gratouillais distraitement les oreilles puis le ventre tandis qu’elle ronronnait de plaisir et de satisfaction. Elle fini par s’endormir roulée en boule sur mes genoux…
La nuit fut longue, je m’attendais à ce que Lagaart redescende bien plus tôt… A mon grand étonnement, c’est aux environ de quatre heures du matin que le guerrier fit son apparition accompagnée de notre nouvelle mage. Je haussais un sourcil les voyant ensemble. Avais-je manqué un épisode ? Avaient-ils passé la nuit ensemble ? Dans tous les cas c’était une bien drôle d’heure pour aller se promener.
Il s’asséirent à mes côtés, et mon cher ami pris la parole.

Je pris une inspiration puis me lançait.
Bonjour à vous deux. Tu as raison Lagaart, il y a une chose qui me tracasse. L’agminis Sententia, nos alliances ainsi que notre bataille pour défendre ceux qui souffrent. Nombreux sont les Celtics qui sont revenus au bercail, et si mon cœur s’en réjouit, ma raison me rappelle qu’il nous faut des volontaires pour porter notre étendard commun. Vous tous y êtes restés si longtemps, qu’il est normal que vous reveniez à vos origines… C’est donc à mon tour de partir… Mais cela m’est si étrange… Et cela me perturbe. Je n’ai jamais connu d’autre clan, d’autre famille que la nôtre… ET cela me semble une trahison que de partir, pourtant je sais que là est mon devoir et nombres d’amis m’attendent au campement… Je dois y aller… Mais… Maudite soit cette Guerre et maudits Etejena et Dunwich !

Eclat-de-Lune venait de s’éveiller à cause de mon agitation croissante, elle protesta pour la forme, s’étira et alla se frotter contre Mady, dans l’intention évidente d’avoir des caresses.
Je me tournais vers la jeune femme.
Elle semble vous apprécier. Tout comme moi. Je suis triste de partir alors que vous venez tout juste d’arriver, vous allez vous retrouver à votre tour la seule femme ici. Ne vous laissez pas intimider, et n’hésiter pas à les menacer d’une privation de bière si ces messieurs ne sont pas sages ! J’espère que vous vous habituerez rapidement à vos nouveaux quartiers et que vous prendrez vos marques.

Je me levais.
Je vais aller faire mes paquetages… Mais cette situation est si étrange… Lagaart… Je suis une nouvelle fois partie sans dire mot à Grund, il tentera probablement de me contacter et de me chercher, ses premiers pas devraient le conduire ici… Peux tu lui dire… Je ne sais pas… je ne sais pas si je suis prête… Après…
Je soupirais.
Lui dire de ne pas me retrouver pour le moment ? Pour son propre bien ?

Je me doutais bien que nul homme au monde ne pouvait patienter comme ça, sans aucune raison apparente. J’étais persuadée qu’en agissant ainsi… Il serait perdu pour moi…

Citation :

Compréhensif face aux pensées d'Irénea, je me relevais, suivi par Mady. Je regardais le feu crépiter, n'ayant pas le courage d'affronter son regard perdu et au bord des larmes.

Je comprends. Tu as ma parole Ire, je saurais dire à Grund ce que tu as sur le coeur, je suis sûr qu'il saura m'écouter.

Je retournais peu à peu mon regard sur elle, elle me regardais reconnaissante. Puis, Irénea parti lentement dans le couloir sans dire un mot, vers sa chambre pour rassembler ses derniers paquetages. Je m'approchais alors de Mady et pris la parole en murmurant.

Je vais devoir partir rejoindre Irénea, Burno et Shenron d'ici peu moi aussi.
Viens, le jour est sur le point de se lever. Allons à l'écurie préparer Foudre, le cheval d'Ire, et nous irons manger un morceau après.

Quelque peu inquiétée par les dires d'Irenea, Mady repris assez vite son sourire et se hâta de me suivre.

LAGAART

Une fois Lagaart et Mady parti, je pris mon paquetage et me dirigeait vers la sortie, je n’avais nul besoin de remonter dans ma chambre. Le chat perché sur mon épaule, j’ouvris d’une main ferme la gigantesque porte en bois, passais et la refermais dans un geste qui semblait définitif. Je ne savais quand je reviendrais. Maudite guerre !

J’avais rejoins depuis bon nombre d’amis, dans les rangs de L’Agminis Sententia, nous étions puissants et crains. Nos ennemis tremblaient devant nous et n’osaient plus sortir sans le soutient d’Etejena et Dunwich.
Pourtant, la lassitude viens nous cueillir, nous ne voyions aucune avancée dans notre quête de justice et de rédemption, nous organisions moins de battues, moins de sorties punitives. Nos forces et nos motivations nous abandonneraient elles ?
L’abattement était de plus en plus grand, les puissants n’avaient pas répondu à notre appel. Serions nous seul pour la bataille finale ? Et ensuite, je préférais mourir debout, et libre que sous le joug des oppresseurs.
Je dormais mal ces derniers temps, des rêves sur réaliste la nuit m’empêchait de me reposer correctement. J’étais inquiète, je n’avais plus de nouvelles de Grund depuis des semaines, j’espérais chaque jour en recevoir, égoïstement, alors que j’avais demander expressément le contraire.
Ma magie était incontrôlable… et me valait bien des déboires.
Notamment cette fois ou je me concentrais pour lancer un cône de glace, ne pu qu’envoyer une boule de neige dans la nuque de mon adversaire me forçant à cavaler comme une forcenée pour sauver ma peau…
Ou comme cette autre fois ou je créais un cône de glace grand comme une maison, me valant les moqueries de mes compagnons d’armes qui auraient bien aimé cogner eux aussi…

Inconsciemment, je refusais de comprendre ces signes, que j’avais pourtant déjà connu, il y a longtemps… Mettant ces défaillance temporaire sur le compte de la fatigue et de l’inquiétude.
Lorsqu’une beau matin, je me levais précipitamment pour rendre le contenu de mon estomac. Ce n’est qu’arrivée à la rivière pour mes ablutions matinales que je fis le liens.
M’asseyant sur un rocher, les genoux relevés, mon front appuyé contre que je refis lentement le calcul dans ma tête….
Impossible…
Je recalculais une nouvelle fois…
Je ne pouvais le croire…
Je restais très longtemps assise sur ma roche, de l’eau jusqu’à la poitrine…

Il me fallu un très long moment pour retrouver mes esprits… Comment cela était-il possible ? En ces temps troublés, ces temps de guerres ou je faisais partie de l’Agminis Sententia ? Comment pourrais-je me battre en ces conditions ? Que faire ? Maman une nouvelle fois. Autrefois, cette nouvelle m’aurait rendue heureuse, mais seule, comment faire ?
Je n’avais pas de nouvelles de Grund depuis si longtemps…

Je quittais le lieu de mes ablutions bien plus troublée que je ne l’aurais du, le chaton sur mes talons…
Le soir même, je laissais une missive à Maskiro, lui promettant mon retour prochain dans les rangs de l’AS, sans entrer dans les détails. J’avais besoin de temps, de prendre certaines décisions et de retrouver un peu ma famille Celtic…
Pendant quelques jours je vécu seule dans la forêt des produits de ma chasse et dormais dans les arbres. Un retour à la nature m’était plus que nécessaire. Eclat-De-Lune grandit étonnement vite durant cette période, sa taille avait quadruplé, et elle m’arrivait désormais à hauteur de ma cuisse…
Je passais ma dernière soirée de solitude à me préparer un civet à la moutarde, plongée dans mes pensées, je ne vis pas l’homme arriver… Il me sauta dessus à l’improviste me ceinturant, il me fit basculer et me poussa sur le dos tandis qu’il se plaquait contre moi, tentant de relever ma robe. Ma réaction fut immédiate, je plaquais ma main contre sa nuque et invoquait mon pouvoir… Echec, je ne contrôlais plus ma magie… La panique commença à me submerger tandis qu’il riait sadiquement et mordais violemment mon épaule en arrachant un bout de tissu. J’avais beau ruer dans tous les sens, je n’avais pas la force de le repousser. Brusquement, un poids supplémentaire me fit perdre mon souffle tandis que l’homme hurlait de douleur. Eclat de Lune l’avait attrapé dans ses crocs et le tirait loin de moi à coup de feulements féroces. Le malfrat se débattait avec l’énergie du désespoir, le coup de pied qu’il réussi à jeter dans les flancs de la tigresse n’eurent que pour effet de l’exciter davantage. Elle le broya dans une épouvantable étreinte.

Je tremblais encore de ce qui aurait pu arriver…
Merci… Merci pour ton aide…
De surprise elle lâcha sa proie… Je t’entends à nouveau ma sœur !!!
Je la fixais sans comprendre…
Depuis quelques jours, tu es complètement fermée, je n’arrivais plus à t’atteindre et à communiquer !
Excuse moi, j’étais perturbée.
Cela ne te ressemble pas, pas plus que de ne pas savoir te défendre…
C’est une période un peu… Comment dire… Il faut que j’aille voir Grund. Et lui annoncer…

C’est sans attendre que nous reprenions la route. Je ne sais quel serait l’accueil qu’il pourrait me réserver. J’avais disparu sans explications, et je revenais avec une nouvelle plus que déroutante. Et surtout, me croirait-il ? Croirait-il que c’était lui…

J’arrivais en vue de la forteresse et les pas à franchir pour arriver à la porte me paraissaient si dur à accomplir… Je frappais enfin, tremblante de peur, à l’entrée des Wild Mages…